Introduction...
Le vent glacial mordait sa peau, les flocons de neiges étaient sa couverture, la pleine lune était son seul guide et ses pas, le seul bruit dans le village endormit. Deklaan courrait à travers le village à la recherche de la maison. Il passa devant la maison du maire et devant l'église, non, ce n'était pas assez bon. Son temps était limité, il devait se dépêcher. Il tourna le coin de rue pour se retrouver sur un chemin menant vers la forêt, c'était le coin rural du village. À quelques mètres se trouvait une vieille maison blanche. Elle avait un grand perron et un beau saule pleureur près de l'allée principal. Oui, ça c'était la maison. Il sourie et s'en approchant à grand pas. Le soleil allait se lever, il devait faire vite. Il monta sur le perron, se rendit devant la porte et fit un grand soupir. Il savait qu'il allait regretter ses actions mais il devait le faire. Il se pencha et déposa le petit bébé sur le paillasson et sortie de sa poche une petite chaine en argent avec comme médaillon un magnifique saule pleureur en argent. Il déposa le bijou autour du cou de la fillette. Il prit quelques pas en arrière et s'apprêtait à repartir lorsqu'il se rappela qu'il devait faire une dernière chose avant de partir. Il sortit de sa poche une lettre et la déposa sur le ventre de la petite. Celle-ci se mit à pleurnicher. Deklaan déposa un genou à terre et caressa les cheveux du bébé.
-Chut... Aller ma belle, le soleil va bientôt se lever, tout va bien aller. Je fais ceci pour ton bien, je te le promets. Bonne chance Finzaë, j'espère te revoir un jour...
Il se releva et descendit du perron. Les pleurs de la fillette complétait les siennes. Du revers de la main il essuya les larmes qui coulait le long de ses joues. Il devait la laisser là, c'était pour son bien, il en était sur.
Les pas de Deklaan se firent de plus en plus silencieux. Un peu plus tard le soleil se lèvera et ce sera un nouveau départ pour lui ainsi que pour elle. Les réverbères s'éteindront peu à peu, un garçon embarquera sur son vélo pour livrer les journaux fraichement sortis de la presse et les adultes embarqueront dans leurs voitures pour aller travailler. Oui, c'était un nouveau jour.