Récits et poèmes
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 Max Edwards (pas fini)

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Anaïs
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MessageSujet: Max Edwards (pas fini)   Max Edwards (pas fini) Icon_minitimeLun 14 Avr - 12:59

Il ne s'agit pas d'un roman sur les chevaux. C'est un roman que j'ai commencé à écrire.



MAX EDWARDS

Chapitre 1 : Quand la mort s’en mêle

Je m’appelle Max Edwards. J’étais un barman ruiné, célibataire et je n’avais rien demandé à personne. Pourtant, ce jour-là, ma vie a été bouleversée.
J’étais rentré du travail depuis déjà trois heures, et, alors que je me préparais de quoi manger, quelqu’un a sonné à la porte. Un peu surpris par cet acte plus qu’inhabituel pour un homme seul dans tous les sens du terme, je terminai de confectionner mon sandwich avant d’aller ouvrir.
Un geste décisif, car si je n’avais ouvert cette porte, ma vie actuelle aurait été tout à fait différente. Cela faisait longtemps qu’on ne m’avais autant sollicité. Même, ce devait être l’une des premières fois.
Quand la porte fut entrebaîllée, j’eus la surprise de ma vie : une jeune femme visiblement agonisante se retenait sur la poignée, portant entre ses bras un enfant.

-Mon…

Devant ce spectacle inhabituel, je restai béat. Néanmoins, la raison me rappela qu’il s’agissait bien de la réalité, et qu’il fallait que j’agisse. Oui, mais, que devais-je faire ?

-Madame, voulez-vous de l’aide ? Demandai-je, soudain horriblement inquiet.

La réalité m’avait sorti de la stupeur. A présent, je m’approchai de la femme mourante pour la prendre dans mes bras. Soulagée de ne plus avoir à se retenir, elle se laissa tomber de tout son poids dans mes mains, qui ne tinrent pas plus de quelques secondes.
Le plus doucement possible, je l’installai à terre. Puis je m’accroupi à sa gauche et remarqua l’enfant dans ses bras. Il pleurait à chaudes larmes, et malgré tout, ses gémissements produisaient un vacarme énorme.
Pour lui ôter le poids du bébé, je voulu le lui retirer des bras. Mon geste fut-il trop brusque, peut-être trop méchant, car la jeune femme ne relâcha pas son enfant.
Je laissai tomber, puis me redressai.

-Je… Je vais appeler les secours, ne vous inquiétez pas !

Alors que je rejoignais ma maison pour appeler une ambulance, la jeune femme s’exprima :

-Mon… enfant…

Comprenant que c’était à moi qu’elle s’adressait, je me retournai.

-Oui, votre enfant ? Qu’est-ce qu’il y a ? Dis-je d’un air affolé.
-Mon… bébé…

Ensuite, elle utilisa son restant de forces pour soulever son nourrisson en l’air. Ne voulant pas la voir faiblir, je revins vers elle et posa ma main sur son bras.

-Que voulez-vous ?

Elle attrapa mes deux bras à l’aide de sa main droite seule, puis y déposa l’enfant.

-Prenez… soin de… lui… Murmura t-elle.
-Mais… Non !

Comprenant que la demoiselle expirait, je m’exclama, criant presque :

-Mais non, mais non ! Vous allez survivre, et vous allez pouvoir élever votre enfant. Vous allez vivre !

J’avais hurlé, plus pour me convaincre moi-même que pour la convaincre elle.

-Promettez-moi… Demanda t-elle dans un souffle.
-C’est inutile ! Vous allez survivre !
-Promettez-moi… S’il vous plaît…

Je ne sais pourquoi j’ai fait ça.
De toute façon je ne le regrette pas.

-C’est promis, jurai-je.

Malheureusement, alors que je déposai le bébé à ses côtés et que je me levai pour aller appeler les secours, un dernier cri me fit comprendre que c’était fini.
Je m’agenouillai auprès du cadavre et me mis à pleurer. Je ne sais pourquoi, peut-être simplement parce que j’avais laissé mourir la seule personne qui m’avais demandé de l’aide depuis des décennies.
Ma dernière larme effacée, j’entendis à nouveau les cris du nourrisson. Le pauvre orphelin ! J’eus pitié de lui, de cet enfant abandonné. De toute façon, j’étais à présent lié à lui par un lien incassable : une promesse. Pas n’importe quelle promesse, celle que j’avais faite à une mourante et à son enfant.
Et je tiendrai cette promesse, et je l’ai tenu. Quoi qu’il se fut passé, je l’ai tenu.
Je pris le bébé entre mes bras, et rassura son petit cœur en le serrant contre le mien. Le nourrisson sembla comprendre le lien qui nous unissait désormais, car il cessa de pleurer.
Je menai l’enfant dans ma demeure. Je le déposai délicatement sur la table. Malgré les évènements tristes passés, le gamin fit une chose étonnante : il ria.
Pas l’un de ces rires dus à des choses amusantes, mais un rire simple, un rire sans expression pure, sans but précis. En tout cas, celui-là en eut un : il me rendis le sourire.

-Petit, bienvenue chez moi. Je suis Max Edwards.

Le nourrisson me regarda avec une expression indescriptible. Un mélange de bonheur, de tristesse, d’amusement. Et une petite lueur malicieuse aussi.
Ce regard me fit un drôle d’effet. Cela faisait si longtemps que j’avais vu un enfant en si bas âge ! Et, avec le peu de femmes que je connaissais, ce n’était pas étonnant. Les rares amis que j’avais étaient presque tous de sexe masculin, de toute façon. Ils faisaient tous partie, ou presque, du groupe d’alcooliques qui fréquentaient mon bar.
L’enfant en face de moi remua sur la table. Il avait l’air d’avoir un problème. Un instant, je crus le pire : qu’il avait fait dans sa couche. Puis je me calmai en apercevant son doigt qui désignait mon sandwich.
Sans plus réfléchir, je le saisi et en arrachai un bout pour le lui tendre. Le gamin dévora le bout de pain en quelques secondes à peine, puis en redemanda un second, puis un autre.
Je ne mangea qu’une minuscule partie de mon casse-croûte, mais ce n’était pas important. Le principal, c’est que l’enfant qui était à présent, oui je l’avoue, mon fils, était en bonne santé.
Je nageais presque dans le bonheur. Presque, car une ombre masquait le tableau. Il y avait dehors le cadavre de la mère de ce pauvre enfant. Un cadavre dont je ne savais rien, même pas le nom.
Je couchai l’enfant, soudain déprimé. Le nourrisson, trop jeune pour comprendre, se mit à pleurer. Je n’avais aucune intention de le faire dormir si tôt, je voulais simplement qu’il n’assiste pas à ce qui allait se passer. Car j’allai appeler les pompiers, la police, tout ce que vous voulez, et j’allai leur léguer le corps, pour qu’ils enquêtent sur l’identité de la demoiselle, et la raison de sa mort si prématurée.
Tout d’abord, il fallait que je rentre le cadavre. J’en avais froid dans le dos, de toucher une morte, fut-elle très jolie. Car la mort, je la connaissais, puisque mes deux parents l’avaient rencontré le jour de mes six ans. Depuis, je la redoutais. Et c’était la première fois depuis longtemps que je devais voir la mort en face.
Je n’eus pas à le faire. Car, quand j’ouvris la porte, je constata une réalité qui fit monter la peur en moi.
Le corps avait disparu !
Il n’y a pas de mot pour décrire ce que je ressentais. Le souvenir de ce moment me fait encore frissonner.
La nuit était noire, sans la moindre lune. Le froid était complet, un froid glacial. Peut-être ponctué par la peur en moi. Je n’osai plus bouger. J’étais figé sur place.
Je sentais près de moi une présence. Quelqu’un. Je ne saurais le prouver, mais j’ai senti. Tout près, à quelques mètres à peine… il y avait quelqu’un dans l’obscurité. Je restai ainsi figé plusieurs minutes.
J’osai enfin bouger. Je levai mon pied droit pour le dégourdir. Et cela fit fuir l’être. Un bruit à ma gauche me fit tourner la tête. Puis, il n’y eut plus rien. Rien que le vide, le froid. Mais il ne régnait plus l’atmosphère glaciale.
Maintenant que j’étais seul, je baissai la tête pour regarder l’endroit ou était il y a peu de temps le cadavre. En tout cas, il n’y était plus.
Quelqu’un avait enlevé le corps. Il s’agissait sans doute de la personne que j’avais senti dans la nuit. Mais il était trop tard pour faire quoi que ce soit. Il faisait froid, nuit, et l’idée de me retrouver de nouveau près de l’inconnu me faisait froid dans le dos.
De toute façon, je n’allais pas partir si tard dans le seul but de récupérer un cadavre. Si l’être l’avait dérobé, il avait sûrement ses raisons.
Je décidai de retourner dans ma maison. Je fermai la porte à clef pour plus de sûreté.
Monté dans ma chambre, je vis que l’enfant s’était endormi. Je m’allongeai à ses côtés, pensif. Malgré mes craintes et mes interrogations, je m’endormis presque instantanément.
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Anaïs
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MessageSujet: Re: Max Edwards (pas fini)   Max Edwards (pas fini) Icon_minitimeLun 14 Avr - 13:01

Chapitre 2 : Premières difficultés

Je marchais dans la rue.
Je me promenais dans la ville à la recherche d’un magasin ouvert si tôt. Car l’enfant, dès quatre heures du matin, s’était réveillé. Il avait hurlé, crié, pleuré, réclamé à manger et à boire. Malheureusement, ce que je possédait ne l’avait pas intéressé. Comme j’ignorais ce que mangeait un bébé, j’était en quête d’un magasin où l’on pourrait me renseigner, et, mieux encore, me vendre les aliments nécessaires.
Alors que je me rendais compte que c’était peine perdue, je vis mon vieil ami Anthony assis contre la porte de mon bar.

-Anthony ? Qu’est-ce que tu fais là ?

Le pauvre homme avait l’air saoul. Depuis que sa femme l’avait quitté, il buvait.
C’était le plus fidèle de mes clients, certes, mais sa santé m’inquiétait malgré tout.

-Max ? Demandait-il.
-Oui, c’est moi. Qu’est-ce que tu fais ici de si bonne heure ?
-Je… J’ai oublié, je crois… que je venais pour…
-Pour boire, je parie.

Il se contenta d’hocher la tête.
J’ouvris la porte de mon bar et l’y invita. Anthony s’appuya sur le comptoir.

-Trois bières, s’il te plaît.
-Vraiment, Anthony ! Tu exagères ! Ne préfèrerais-tu pas un verre d’eau ?
-Bon, va pour l’eau, choisit-il. T’as raison.

Je lui servis un verre d’eau fraîche.
Pendant qu’il se désaltérait, je lui demandai :

-Toi, tu sais t’occuper des enfants ?
-Moi ? Bah… je pense pas, non. Pourquoi ?
-Bah, j’ai la garde d’un gamin d’à peine un an. Et comme j’ignore comment m’en occuper…

Anthony se grattait la tête.

-Est-ce que je peux le voir, ton bambin ?
-Heu… oui, pourquoi pas ?
-Il est où ?
-Bah… chez moi.

Anthony me saisit le bras et m’entraîna hors de mon bar.

-Hé ho ! M’indignais-je. Je dois fermer le bar !
-Mais non, mais non ! On va d’abord voir le gamin !
-Bon, ok ! ok ! On se calme !

Je me laissai emmener jusqu'à chez moi.
Arrivé devant ma porte d’entrée et tandis que cherchais mes clefs, je lui demandai :

-Pourquoi tiens-tu autant à voir le gamin ?
-C’est que… ça fait si longtemps que j’ai vu un enfant si jeune.
-Et ?

Anthony comprit que j’attendais une meilleure réponse. Il leva les yeux au ciel.

-Et, je voudrais vraiment apprendre à m’occuper d’un gosse. Si un jour j’en ai un…

Je déverrouillais ma porte et pénétrait à l’intérieur.
Le bébé pleurait toujours. Anthony se colla les mains contre les oreilles.

-Comment peux-tu survivre à ce vacarme ?
-Je ne survis pas, hurlais-je. C’est pour ça que j’ai fait appel à toi.

Anthony sourit.
Quand à moi, je défit mon manteau et allai chercher le bébé qui sanglotait encore et encore.

-Oh, qu’il est mignon, s’attendrit Anthony.
-Oui, criais-je pour surpasser le bruit ambiant. Enfin, quand il veut.

L’enfant se débattait dans mes bras. Je dus le déposer sur la table.

-Qu’est-ce qu’il veut ?
-Je pense qu’il a envie de manger, proposais-je.
-Bah, qu’est-ce que tu attends ? Donne lui ce qu’il veut !
-J’aimerais bien, mais… Il a refusé tous mes aliments ! Je ne sais pas quoi lui donner !

Anthony se grattait encore la tête.
Soudain, il eut une illumination :

-Allons voir Sophie !
-Pas bête, avouais-je.

Je saisi l’enfant entre mes bras et lui intimait le silence.
Il se tut un instant, et cela me permit de me parer à nouveau de mon manteau, puis d’enfiler mes chaussures et de sortir, emboîtant le pas à Anthony.
J’essayai comme je pouvais de le suivre lorsque le gamin se remit à brailler. Des gens dans les maisons voisines nous crièrent de faire taire l’enfant, mais nous n’y parvînmes pas. Il voulait manger. Il fallait qu’il mange.
Anthony remarqua mes problèmes, et se proposa :

-Je peux le prendre, si tu veux.
-Non, non, c’est bon. Je vais y arriver, lui assurais-je.
-Comme tu veux.

Nous marchâmes ainsi quelques dizaines de minutes sous une pluie abondante.
J’avais caché l’enfant sous mon manteau, et la position ainsi adoptée n’était pas très confortable.
Malgré tout, je tint jusqu'à la maison de Sophie Martin. Anthony frappa.

-Entrez, c’est ouvert, dit une voix féminine à l’intérieur.

Nous pénétrâmes dans la demeure.
Je voulus observer la décoration intérieure, mais le gamin remuait sous mon manteau. Je l’en extirpai.
Sophie arriva ensuite. C’était une femme d’environ trente-cinq ans, rousse avec des yeux verts. Elle avait un grand cœur, et c’est ce qui nous avait encouragé à la rejoindre.

-Qu’y a t-il ?
-Eh ben…

Le bébé dans mes bras se mit à hurler un peu plus fort. Elle le prit dans ses bras.

-Que fait cet enfant ici ?
-Euh… Dit Anthony. C’est une longue histoire.
-Suivez-moi, dit Sophie en se dirigeant vers la salle à manger. Cet enfant doit mourir de faim.

Etonné, je regardais Anthony qui haussa les épaules.

-Comment a-t-elle deviné que l’enfant avait faim ?
-Bah, je l’ignore. C’est sûrement grâce à son expérience de mère il y a trois ans.
-Comment ça ?
-Eh bien, elle a eu une petite fille.
-Oh, mais pourtant, elle ne va jamais nulle part avec elle. En tout cas, je ne l’ai jamais vu.
-C’est qu’elle n’est plus de ce monde, répondit Sophie.

Je sursautais, autant surpris par ses paroles que par son apparition dans la conversation.

-Oh, excusez-moi. Toutes mes condoléances.
-Je les accepte, dit simplement la femme avant de déposer l’enfant dans une petite chaise pour bébés.

Elle s’éloigna pour aller chercher de la nourriture.
Anthony s’installa sur un fauteuil, m’invitant ainsi à faire de même.

-Elle est fantastique, commentais-je.
-Je suis d’accord avec toi. Elle est toujours prête à rendre service.

Sophie revint avec un biberon et une compote.
Je me levai pour la rejoindre, et surtout pour voir comment l’on s’y prenait pour nourrir un si jeune enfant.
Sophie ouvrit le petit pot de compote.

-Quel âge a-t-il ? Demanda-t-elle.
-Heu… Je l’ignore, peut-être un an.

Sophie me regarda avec une expression étonnée :

-Tu ne sais pas l’âge de ton fils ?
-Eh bien, bafouillai-je, c’est qu’il ne s’agit pas de mon fils, enfin… pas vraiment.
-C’est une longue histoire, répéta Anthony. Enfin, je présume !

Il me regarda comme pour m’inviter à narrer mes aventures, aussi bien que mes mésaventures. C’est ce que je fis.
L’enfant mangea sa compote, puis avala deux biberons de lait chaud. Sa faim ne fut satisfaite que lorsqu’il termina une purée de légumes faite maison. Sophie s’attendrissait devant le petit, si bien qu’elle finit par jouer avec lui. Elle lui présenta les jouets de sa petite fille, et il les accepta.

-Oh, mais qu’il est mignon, votre fils ! Enfin, votre fils adopté, disons ! En fait, quel est son nom ?
-Comment ça ? Sursautai-je.
-Bah, il a bien un prénom, non ?

Oh, mais qu’étais-je bête ! J’avais oublié de nommer l’enfant !
Je décida de l’avouer :

-Et bien, il n’en a pas.
-Quoi ? S’étonna Sophie, vous avez oublié de lui en donner un ?
-Bah, oui… Bafouillai-je.

L’étonnement de la femme s’était transformé en amusement. Chaque jour lui prouvait que l’intelligence masculine ne valait pas celle des femmes. Du moins, dans les matières que sont les enfants et le travail !

-Eh bien, décida t-elle, c’est maintenant ou jamais. Choisissons-lui un nom.

Elle se mit à réfléchir, comme nous tous d’ailleurs. M. Martin et son cousin William se joignirent à nous :

-Paul, dit le premier.
-Je vous conseille « John », s’exclama le second.
-Je propose « Nicolas », renchérit Sophie.

Une foule de noms succéda aux premiers. Tous s’exclamaient, sauf moi, qui était pensif.

-Tous ces noms sont trop… Ne m’en voulez pas, mais je ne veux pas un de ces noms banal que l’on retrouve partout…
-Ludovic lui conviendrais mieux, assura la femme de ménage derrière eux.

Tous se retournèrent pour la regarder.
Je me leva du fauteuil, soudain joyeux :

-Mais oui ! C’est tout à fait ça !

Je me rapprocha de l’enfant, me plaça en face de lui et dit :

-Petit, à présent tu t’appelleras Ludovic Edwards.

Ludovic me regarda, amusé. Il avait cette lueur malicieuse dans le regard.
Soudain, il me fit sa première farce. Il appuya sur l’assiette de légume… et ce qu’elle contenait se répandit sur ma tête, mon visage, mes vêtements…
J’étais très en colère. Je regardai Ludovic avec les sourcils froncés.

-Alors, on fait moins le malin, là…

Malgré tout, le petit se mit à rire.
L’amusement gagna tous les spectateurs, moi y compris. Cela faisait longtemps que je n’avais autant ri.
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MessageSujet: Re: Max Edwards (pas fini)   Max Edwards (pas fini) Icon_minitimeLun 14 Avr - 13:02

CHAPITRE 3 : Quatre ans plus tard

-Ludovic, viens ici !

Le gamin courait dans tous les sens. Depuis qu’il savait marcher, il n’avait cessé de progresser en terme de promenade. C’était surtout moi qu’il promenait.
Ce jour-là, nous étions au parc de jeux. Après l’école, il adorait aller glisser sur les toboggans, et il m’avait supplié pour aller au square. Bien sûr, j’avais accepté. Et, comme d’habitude, il refusait de s’arrêter.
Je me rapprochai du petit, lorsqu’il pénétra dans un jeu. J’essaya de le rattraper, mais un surveillant m’avertit :

-Si j’étais vous, je monterais pas là-dedans ! Vous allez tout casser, et vous allez blesser les enfants.

Je décidai alors de l’attendre à la sortie du toboggan. Mais il ne descendait pas.

-Ludovic ! Descend immédiatement, ou tu vas le regretter !
-Papa ! Appelai une petite voix derrière moi.

Je me retournai. Ludovic me faisait des signes sur un espèce d’hélicoptère.
Je courai vers lui.

-Mais tu es fou ! Tu vas te faire mal, descend de là tout de suite !
-Non ! Papa… Implorait-il.
-Si, il est l’heure ! Il faut rentrer maintenant, sinon le magasin de jouet avec le gros chien en peluche va fermer !

Cela suffit à convaincre Ludovic, qui descendit du jeu et qui me rejoignit.
Je le pris dans mes bras et l’emmena à ma voiture. Je démarra.

-Papa, on va voir le gros chien ?
-Oui, oui on y va !

Je passai devant la boutique d’où on apercevais une grosse peluche représentant un chien. La boutique était comme d’habitude fermée, puisque le magasin était en travaux.

-Bah, on s’arrête pas ?
-Non, désolé Ludovic. Le magasin du gros chien est encore fermé.

Je sais, ce n’était pas très gentil, mais c’était ma seule ruse pour obliger mon fils à abandonner le square. De toute façon, je n’avais pas les moyens de lui acheter la peluche qu’il souhaitait avoir.
Nous rentrâmes rapidement. Je défis mon manteau tandis que Ludovic s’installait sur le canapé et allumait la télévision.
Soudain, il sursauta :

-Veux ma toutouille ! Ordonna le garçon.
-Je l’ai, ne t’inquiètes pas ! La voilà…

Et je lui donnai sa tétine, qu’il fourra dans sa bouche avec grand plaisir.
Puis il réclama de nouveau :

-Doudou lapin bleu ?
-Quoi encore ? Demandais-je.

J’étais en train de préparer le goûter, alors qu’il me dérange une fois, je pouvais le supporter, mais plusieurs !

-Lapin bleu ! Où il est ?
-Lapin bleu ? Je croyais que tu l’avais mis dans ton coffre à jouets !
-Non ! S’énerva Ludovic. Où il est ?
-Bah, où est-ce que tu l’as vu pour la dernière fois ?
-Au square ! Je l’ai pris pour aller au square ! Pleurnichai mon fils.

J’étais en colère. Combien de fois lui avais-je répété de ne rien emmener au square ! Et voilà, il avait perdu un doudou !
J’essayais toutefois de contenir ma fureur, et demandai avec toute la patience que je pouvais éprouver :

-Il doit être resté dans la voiture ! Va voir !

Il s’exécuta en pleurant tandis que je terminais de préparer des gaufres.
Quelques secondes plus tard, il revint en sanglotant :

-Il est pas dans la voiture !
-Oh, mais c’est pas vrai ! Explosai-je. Tu ne peux pas éviter de faire des bêtises à longueurs de journée !
-Mon lapin ! Pleurait le garçon.

Ce moment aurait pu être l’un des pires de ma vie si quelqu’un n’avait frappé à la porte.
J’allai ouvrir. Derrière la cloison se tenait une jeune femme.

-Qu’est-ce qu’il y a ? Demandai-je en retenant ma colère.
-Euh… C’est bien ici les Edwards ?
-Oui, c’est bien ici. Pourquoi ?

Elle leva sa main droite. Elle tenait… le lapin bleu de mon fils !

-Oh ! Fut tout ce que je pus dire.
-J’ai vu votre fils l’oublier sur un banc. J’ai voulu vous prévenir, mais vous étiez déjà partis !
-Je… Je ne sais pas quoi dire…
-Dites simplement merci, répondit-elle avec un sourire.
-Merci.

La jeune femme s’invita chez moi. Elle appela :

-Petit ? J’ai retrouvé ton doudou !
-Lapin bleu ! Ria le garçon.

Ludovic attrapa son doudou et, sans même un merci, remonta sur le canapé.
Je lui dit :

-Eh oh ! C’est comme ça que l’on remercie les gens ?
-Merci !
-Voilà, je préfère ça.

La jeune femme se dirigea vers la sortie.
Je la retint :

-Vous vous en allez déjà ?
-Eh bien… oui, pourquoi ?
-Vous n’allez quand même pas partir ! Vous venez de me sauver la vie.

Elle parut ne pas comprendre, puis éclata de rire.

-Venez, j’ai préparé des gaufres.
-Bon, bah je crois que je vais rester un peu, sourit-elle.

Je lui indiquait la salle à manger, où elle s’assit.
Tandis que je retournait à la cuisine, Ludovic vint s’asseoir à côté d’elle.

-Salut, toi ! Dit la jeune femme. Comment tu t’appelles ?
-Ludovic, répondit-il en faisant tourner son doudou sur lui même. Et toi ?
-Moi, c’est Mélanie. Tu aimes les gaufres, toi ?
-Oh oui !
-Et voici la première tournée, m’exclamais-je, portant une assiette de gaufres jusqu'à la table.

Je les déposai, servais l’invitée et ensuite mon fils.
Mélanie goûta mes gaufres.

-Hum, me félicita t-elle. Très bon.

Ludovic fourra ses doigts dans le chocolat et s’essuya ensuite sur son tee-shirt.

-Eh, Ludovic, c’est comme ça que l’on se tient devant des invités ? Va te laver les mains !
-D’accord, bougonna t-il avant de s’éloigner.

Lorsqu’il fut allé dans la salle de bain, Mélanie entama la conversation.

-Vous n’êtes pas un peu dur avec lui ?
-Vous pensez ?
-Eh bien, je trouve tout de même que vous ne vous débrouillez pas mal. Je n’ai jamais vu un homme aussi débrouillard que vous, surtout avec un enfant.
-Merci, répondis-je, flatté.
-Votre femme vous le laisse souvent, comme ça, en pleine journée ?
-Quoi… ma femme ? Heu… je…

Je restait sans voix. Il est vrai qu’une telle question ne m’avait été posé depuis longtemps.
Je ne savais comment répondre. Tout avouer, avouer cette peur que j’avouer eu dans la nuit froide, cet enfant qui n’était pas mien… Ou mentir, car je n’avais pas adopté cet enfant, il n’était pas mien, je l’avais donc volé… Et si ensuite on m’accusait d’avoir tué une femme pour lui dérober son enfant ?
Un flot de pensées sombres et idiotes se déversa dans ma tête. Je restait figé devant cette femme, avec un air idiot et décontenancé.

-Vous allez bien ? S’inquiéta Mélanie.

Je sortis de ma stupeur.
Voyant les traits apeurés de la femme, je me mis à la rassurer.

-Non, non ça va. Juste un mal de tête. Je vous assure, je vais bien.
-Tant mieux, souffla t-elle, à nouveau tranquille. Bon, où en étions-nous ? Ah oui, on parlait de votre femme.

Il fallait que je réponde. Vite, sans retomber dans une peur atroce de ce moment où une femme était morte devant moi, où quelqu’un avait dérobé son cadavre…

-Ma femme… n’est plus de ce monde.
-Oh, excusez-moi. Pardonnez cette question, mais, depuis quand votre fils manque t-il d’une présence maternelle ?
-Heu… Depuis… quatre ans, je crois.
-Oh, mais il était si jeune ! Il avait donc un an à peine…

Après un moment d’hésitation, elle s’exclama :

-Je suis très étonné par votre courage. S’occuper d’un enfant si jeune !
-Heu… merci.
-Et, quelques fois, vous ne sentez pas que vous allez exploser ? Je veux dire, n’avez vous pas des moments où, comment dire… vous n’en pouvez plus ?
-Heu… de Ludovic, vous voulez dire ? Répondis-je, un peu surpris par une telle question.
-Oui, évidemment.
-Je dois avouer, que quelques fois…
-Ne ressentez-vous pas le besoin d’une présence féminine dans la maison ? Pour s’occuper du petit, vous laisser du temps libre…

Oh, à présent, il me semblait comprendre.
Je devais avouer qu’elle était bien jolie, qu’elle avait vraiment tout pour plaire. Mais ça n’allait pas un peu vite, tout de même…

-Heu… Bien sûr, mais… Nous ne nous connaissons que depuis trente minutes. Ca fait un peu tôt, non ?

Mélanie se mit à me regarder avec des yeux énormes, étonnée par mes dernières phrases.
Je compris que j’avais mal saisi le sens des siennes et eu envie de me retrouver six pieds sous terre. Et pour couronner le tout, Ludovic, qui revenait de la salle de bains, demanda :

-Alors, papa, ça y est, tu vas te marier ?

Mélanie essayait de cacher son amusement avec peine.
Ne sachant que faire, j’optait pour l’humour.

-Oui, c’est ça riez ! Oh, c’est bon, c’est pas de ma faute si c’est la première fois qu’une fille vient manger chez moi !
-Ah bon ? Sursauta-t-elle.
-Eh ouais, avouai-je. Etant jeune, j’avais d’autres préoccupations. Et comme maintenant j’ai un fils, plus personne d’autre ne m’intéresse.
-Comment avez-vous pu rencontrer votre femme alors ?
-Je n’ai jamais été marié.

C’était assez surprenant pour Mélanie qui avait du mal à suivre. Je décidai d’arrêter là cette conversation où chacun de mes mots devaient être mensonge pour tenir la route.

-Et donc, pourquoi me proposiez-vous une présence féminine ?
-Je suis une baby-sitter. En vous voyant seul, je me suis dis que je pourrais vous proposer mes services.
-Ah oui, tout s’explique. Eh bien, je pense que je vais accepter. Enfin, tout dépend de votre prix.
-Votre prix sera le mien.
-Que pensez-vous d’une chambre, d’un lit et de quatre repas par jour ?
-J’ai déjà un appartement.
-Mais ici, c’est beaucoup plus confortable. Bon, je vous rajoute vingt euros la semaine, désolé c’est le prix le plus haut que je puisse proposer.

Elle sembla réfléchir, puis répondit :

-C’est d’accord. Je commence quand ?
-Le plus tôt sera le mieux.
-Eh bien, je reviens demain à la première heure.
-Bien, merci beaucoup. Au revoir !

Je refermai la porte et m’installai dans un fauteuil devant la télévision.
Mon fils me rejoignit.

-Pourquoi elle ne reste pas ?
-Mais si, elle revient demain.
-Alors, ça y est ? Le mariage ?
-Non, Ludovic. Cette jeune personne est très gentille, mais je ne vais pas me marier pour ton plaisir tout de même !
-Bah si, pourquoi pas ?

Comprenant que tenir une conversation sur l’amour avec un gamin de cinq ans n’était pas très approprié ni très intéressant, je zappais pour regarder ce qu’il y avait de bien à la télé. Rien, rien et rien.
Je me levai et sortit prendre l’air, laissant mon fils devant un dessin animé. Je m’assis sur un banc et admira le coucher du soleil.

-Oh, quelle vie… murmurais-je, pensif. C’est vrai que je tiendrai mieux la route avec une femme à la maison.

Je bâilla devant la nuit qui s’installai, et bientôt je fus seul dans l’obscurité. Un frisson glacial me parcoura. Devant moi, le cadavre de la mère de Ludovic. Je voulus m’enfuir, mais le cadavre s’anima, et tel un zombie, s’approcha de moi.

-Mon fils ! Hurla t-elle. Où est mon fils ?
-Je… Il est… A la maison !
-Eloignez-le d’ici ! Partez vite, sans bagages !

Je tremblait de tous mes membres essayant de m’éloigner d’elle.

-Non, vous n’êtes qu’une illusion ! Je suis en train de rêver, là, vous n’existez plus… Non, vous n’existez plus, vous êtes morte !

Ces derniers mots parurent la convaincre, et elle s’envola dans une tornade de fumée.
Je regardai autour de moi. Personne. J’avais donc rêvé.
Je devenais fou. Et pourtant, cette présence m’avait parue si réelle… Pourquoi voulait-elle que je parte ? Et admettons que ce soit le fruit de ma pensée, pourquoi devais-je partir ? Qu’est-ce que mon subconscient savait que j’ignorait ?
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MessageSujet: Re: Max Edwards (pas fini)   Max Edwards (pas fini) Icon_minitimeLun 14 Avr - 13:02

Chapitre 4 : Petite dépression

Je bailla.
Cela faisait une semaine déjà que j’avais rencontré Mélanie. C’était une jeune femme très gentille, très serviable, et surtout très belle. Ce matin-là, elle s’était proposée pour conduire Ludovic à l’école. Ayant une totale confiance en elle, j’avais accepté.
Enfin une journée de repos ! J’était encore en pyjama, confortablement installé dans le canapé, regardant un téléfilm tout sauf captivant. Mais mes yeux, s’ils étaient bien rivés sur la télévision, la traversait et regardait au-dehors.
Je me souvenais encore de ma vision de la semaine dernière. Depuis, je faisais des cauchemars toutes les nuits. Je revoyais la mère de Ludovic, je la revoyais mourir… Mais à ses dernières phrases s’ajoutait l’éternel ordre : « Partez d’ici ! ».
Pourquoi ? Pourquoi devais-je partir ? Ici, je n’avais rien, rien à craindre. J’avais un boulot, quoique peu terrible. Mais c’était déjà ça. De plus, j’avais un fils formidable, une petite femme… heu pardon ! Une baby-sitter.
Enfin, j’avais aussi un meilleur ami : Antony.
Alors quelles seraient mes raisons de partir ? Non, je resterai ici tant que je n’aurai pas de raisons de m’en aller plus importantes que celles qui me retiennent ici.
Mais, alors, si j’en était aussi convaincu… pourquoi avais-je toujours autant peur ?

-C’est moi, s’écria une voix rauque au seuil de la maison.

Je sursautai.
Devant l’entrée se tenait un homme assez âgé. La quarantaine, un air jovial et sympathique.

-Anthony !

Je courus le saluer. Cela me faisait plus que du bien d’avoir un peu de compagnie, surtout que je ne l’avais pas vu de la semaine, pris entre les besoins de mon fils et le temps passé chez moi. Je n’était pas allé au bar depuis cinq jours.

-Alors ? Tu vas bien ?
-Oui, pourquoi ? Répondis-je.
-Bah, j’ai remarqué que tu ne vas plus au bar.

Je cherchai une bonne raison à lui donner. Mais je n’en avais pas.

-Oh, de toute façon ça ne peut que te faire du bien, expliquai-je.
-Comment ?
-Ainsi, tu n’as plus besoin de picoler.

Nous bavardâmes durant une heure au moins. Je n’évoqua pas mes rêves, pensant être pris pour un dingue. Mais nous parlâmes longuement de Mélanie, et Anthony me taquina pour savoir si je ressentais quelque chose pour elle ou non.
Une voix claire et féminine vint interrompre notre dialogue :

-Ludovic est à l’école. Qu’est-ce qu’il me reste à faire ?

Mélanie s’approcha et se rendit compte de la présence de mon ami.
Elle se baissa pour saluer l’homme assis.

-Je ne crois pas que nous ayons étés présentés, dit-elle.
-Anthony, voici Mélanie, m’exclamai-je. Mélanie, je vous présente Anthony.

Elle s’assit avec nous et nous poursuivîmes nos conversations.
Puis vint midi. Mélanie se leva, proposant de préparer le repas. Une fois qu’elle se fut éloignée, Anthony chuchota :

-Mon dieu ! Ce qu’elle est belle !
-Moins fort ! M’énervai-je. Et surveille tes paroles.
-Quoi, qu’est-ce que j’ai encore dit ? Demanda t-il en haussant le ton. Tu ne trouves pas qu’elle est jolie ?

Mélanie ria gentiment dans la cuisine, me faisant devenir pourpre. Ne pouvait-il pas la fermer pour une fois ?
Je tentai de changer de conversation :

-Hum, hum. Anthony, sais-tu si Sophie va bien ?
-Cette gentille femme qui a nourri ton enfant ? Je n’ai pas de nouvelles fraîches, mais il me semble qu’elle est en voyage. En Espagne, avec son mari. Mais ça date de quinze jours.
-Quand reviendra-t-elle ?
-Aucune idée. Pourquoi ?

En réalité, je posai cette question sans savoir pourquoi. C’était simplement une diversion pour parer le sujet « baby-sitter ».

-Euh… Je voulais naturellement prendre des nouvelles.
-Ah oui, évidemment.

Plus personne ne parla. L’atmosphère sembla lourde sans raison particulière, et cela durant une quinzaine de minutes. Puis Mélanie apporta le déjeuner sur la table de la cuisine.

-Dites, c’est trop vous demander de mettre la table ? Ordonna t-elle ironiquement.

Nous nous mîmes au travail.
Après avoir ramené couverts, assiettes et récipients, nous nous assîmes. Je me dépêchai pour être le premier à table, le premier à avoir une place. Je m’installai aux côtés de Mélanie. Elle esquissa un sourire.
Je ne savais pas si elle avait deviné quelque chose. Mais qu’y avait-il à deviner ? Mais en pensant cela, j’eux l’impression de me mentir à moi-même. J’appréciais beaucoup la compagnie de cette demoiselle… même un peu plus que « beaucoup ».

-Qui fais le « room-service » ?

Bien évidemment, nous, machos que nous étions, la laissâmes servir. Elle prit son rôle à cœur-joie.
Anthony et moi nous battîmes dix minutes pour savoir qui serait le premier servi. Eh oui, quelques fois l’amour rend si bête ! Finalement, ce fus lui qui en eut l’honneur, moi en second. Je ne me souviens même plus du menu, je ne me rappelle que des magnifiques yeux noisettes de Mélanie.
Le repas fut finit en peu de temps, et je débarrassai avec Mélanie. Anthony s’excusa, il ne pouvait rester plus longtemps. Il avait un rendez-vous, il n’en dit pas plus.
J’en profitais pour me rasseoir sur le canapé. Mais en voyant qu’une émission vraiment nulle venait de remplacer le téléfilm, je zappai. Sur les autres chaînes, je ne vis rien d’intéressant. Lassé, j’éteignis la télévision. Ayant fait la vaisselle, Mélanie revint et s’installa elle-aussi sur le canapé. Elle prit la télécommande et ralluma la télévision.

-Mais…
-Quoi ? Demanda-t-elle innocemment. Tu ne regardes rien, alors je peux me permettre, non ?
-Oui… Oui, évidemment.

Elle ne visionna pas toutes les chaînes, non, elle savait exactement ce qu’elle voulait voir. C’était elle, ça. Le genre de fille qui sait très bien ce qu’elle veut, jamais hésitante, prenant tout avec le sourire. Si elle appréciait un homme comme moi, cela ferait longtemps qu’elle me l’aurait dit…
Je regardai la télévision. J’y aperçut l’émission qui m’avait convaincu à zapper. Elle consistait à répondre à différentes questions sur les animaux, et à chaque bonne réponse le gain était doublé. Puis le joueur devait essayer de remporter définitivement cette somme en répondant à la question finale.
Le genre de jeu qui faisait réfléchir, le genre de jeu qui ne me convenait pas du tout. J’aimais la vie facile, ne rien faire, visiblement pour Mélanie c’était tout le contraire. Nous ne nous serions jamais entendus, de toute façon.

-Et pourtant… soufflai-je.
-Quoi ? Demanda Mélanie, quoique captivée par l’ampleur de ce jeu télévisé.
-Rien.

Je reprenais le cours de mes pensées en m’efforçant de n’en laisser rien paraître.
Oh, mais qu’elle était jolie… elle ressemblait à une poupée, une petite poupée abandonnée, et moi j’était peut-être le prochain petit garçon qui allait la recueillir…
Non ! Je ne devais pas me laisser aller. J’avais beaucoup besoin des services de Mélanie, et gâcher la relation d’amitié qui s’installait entre nous n’était pas une bonne idée… A défaut de l’amour, elle était tout de même présente vingt-quatre heures sur vingt-quatre ou presque, sept jours sur sept, et sûrement pour encore quelques temps…
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MessageSujet: Re: Max Edwards (pas fini)   Max Edwards (pas fini) Icon_minitimeLun 14 Avr - 13:03

Chapitre 5 :

-Max ? Max !
-Oui, c’est bon ! Patiente un peu, je n’ai pas qu’un seul client !

Anthony s’impatientai près du comptoir. Il en était à son quatrième verre. De l’autre côté, cinq hommes, une bande de jeunes et trois femmes me commandaient différentes boissons alcoolisées.
Je servais de la bière, du champagne, du cidre, et d’autres alcools que j’avais inventé moi-même. J’encaissai puis je servais d’autres clients. C’est ainsi que la boutique tournait.

-Max ! S’énervait Anthony.
-Deux secondes ! Tu ne vois pas que je suis occupé ?
-Mais j’ai soif ! J’ai soif !

En ayant par-dessus la tête, je me retournais, interrompant mon client dans sa commande pour servir une bière à mon ami.

-Bah voilà ! Merci.

Il but cul-sec.
Entre deux, j’eus le temps de servir à peine deux clients qu’il me redemandait un verre.

-Max ! Encore un verre !
-Tu vas être à court d’argent, l’informai-je.

D’un geste maladroit dû à la forte dose d’alcool dans son sang, il saisit son portefeuille et le vida sur le comptoir. Il lui restait deux euros. Il me tendis la pièce.

-Tiens ! Et une bière !

Je fixai la petite somme dans sa main, et remarquai ensuite que le prix d’un verre était d’un euro plus cher.

-Désolé, mon vieux. C’est trois euros.
-Mais j’ai soif ! Tu ne vas pas laisser mourir de soif ton copain, non ?
-La ferme, hurla la femme qui était en train de commander.

Anthony obéit, surpris par cette intervention brusque. Je servis les derniers clients, me saisit de l’argent, puis ferma le bar quand tous furent partis sous les yeux implorant d’Anthony.

-Non !
-Mais voyons, Anthony ! Tu n’as pas besoin d’une autre bière.
-Mais si, j’ai soif ! Allez, je t’en supplie !
-S’il s’agissait d’un toit ou d’un lit, je te l’offrirai volontiers. Mais tu réclames de l’alcool alors que tu en as déjà bu pour vingt personnes aujourd’hui. Tu es complètement bourré, mon vieux.

Me forçant à regarder bien devant moi, je repris le chemin de la maison.
Anthony me suivit.

-Peut-être que ta femme m’accorderas un verre, elle !

Surpris, je me retournai.

-Ma femme ? Comment ça, ma femme ? Je n’ai pas de femme…

Je me tut, car j’avais compris. Anthony essayait de m’énerver.

-Mélanie n’est PAS ma femme ! Bordel, quand vas-tu m’écouter. C’est la baby-sitter de mon fils et elle m’est d’un réel secours. Sans elle, je ne pourrais plus t’offrir trente bières par jours…

Cette réplique sembla le calmer. Il la ferma et retourna, penaud, en direction de chez lui.
Je n’avais pas dans les idées d’aller m’excuser pour mon énervement. En tout cas, pas temps qu’il ne se décidera pas à changer…
Je rentrai dans ma maison, délaissant l’éclat du soleil couchant pour la lueur blafarde de l’ampoule du salon.
Mélanie dormait, allongée sur le canapé. En voyant son petit corps recroquevillé dans le divan, je ressentis une impression étrange, de la nostalgie. Je savais qu’elle ne serais pas notre baby-sitter pour toujours. Je dis « notre » car, officiellement c’est celle de mon fils. Mais officieusement, c’était tout aussi la mienne. Car que ferai-je sans son entretien de la maison ? Et que ferai-je sans sa magnifique chevelure brune tout les soirs en rentrant, et ses yeux pétillants de malice à chaque fois que je la fixai ? Elle était donc notre baby-sitter, et cela depuis à peine un mois, et cela me paraissait pourtant déjà depuis dix ans.
Je me forçai à oublier mes sentiments, mais mon regard se posa à nouveau sur elle, et j’éprouvai un sentiment de… je ne sais quoi. J’était comme perdu devant sa personnalité, devant sa beauté. Oui, j’était amoureux.
Je m’approchai pour la regarder dormir. J’eus envie de caresser son front, mais me retint à la dernière seconde. Puis je vis qu’elle s’était endormie sans se changer. Serviable, je la portai jusqu’à son lit, comme l’aurait fait un père. Je remarquai qu’elle était légère comme une plume, et eut du mal à me résoudre à la déposer dans son lit. Puis je la recouvris d’une couverture avant de sortir de la chambre.
J’étais bouleversé. Et ce moment de mal-être s’éclipsa lorsque j’entendis un bruit.

-Qui… qui est là ?

Des pas légers firent vibrer l’escalier. Je restais immobile, apeuré.
Je cherchai rapidement un moyen de défense du regard, et allais me saisir d’une batte de base-ball, lorsque je fus soulagé. Ce n’était que Ludovic.
Mon petit garçon, mon petit blondinet de cinq ans. Comme j’ignorai la date exacte de sa naissance, je l’avais récemment fixé au jours de sa découverte. Donc, tous les 13 Janvier, mon petit prenait un an.

-Papa…
-Mon petit ! Que fais-tu réveillé si tard ?
-Bah… Il est que neuf heures, tu sais ! Et puis c’est les vacances, nan ?

Je pris Ludovic dans mes bras. Mais oui ! Depuis la semaine dernière, Ludovic n’avait plus école. Nous étions dans les grandes vacances, le 10 Juillet exactement.

-Oui, c’est les vacances. Excuse-moi. Allez, va regarder ton dessin animé, ajoutai-je en entendait une mélodie que je connaissais bien dans sa chambre. La musique du dessin animé préféré de mon fils.

Ludovic m’embrassa puis remonta dans sa chambre.
Las, je m’assis sur le divan où étais Mélanie il y a peu et rumina mes pensées… Depuis que Mélanie était là, j’était à la fois triste et heureux. Heureux d’avoir près de moi une jeune femme si extraordinaire, mais triste de savoir que quand Ludovic serait plus grand, elle s’en irait, emportant avec elle tous ces bons moments, tous ces doux rêves qui me permettaient d’être heureux.
J’alluma la télévision, mais mes paupières se fermèrent rapidement.
Le lendemain, je me levai aux aurores, contre toute attente. Aucun cauchemar n’avais perturbé mes doux rêves.

-Bien réveillé ? S’enquit Mélanie.

Elle était splendide. Elle s’était maquillée, portant un rouge à lèvres léger, un fond de teint qui rendait sa peau plus mat et du mascara noir qui avait fait doubler ses cils de volume. Elle n’avait pas l’air fatiguée, mais d’une forme incroyable. Elle semblait capable de soulever une montagne. Et elle était si jolie…
Avant de m’évanouir de bonheur, j’esquissai un sourire rapide et lui assurai :

-Parfaitement ! Une belle journée s’annonce.
-Tu n’as pas tort, s’exclama t-elle en pointant le ciel teinté de rose et le soleil levant.

Je courus vers la salle de bain et me regarda dans la glace. Comparé à Mélanie, j’était bien fade… Je me rasa, me doucha et enfila un jean et un tee-shirt. Puis je sortis et aperçut Mélanie qui se tenait dehors, sur le banc à admirer le soleil levant.
Oh, comme j’aurai voulu aller m’asseoir près d’elle, lui prendre la main… Je pouvais toujours aller m’asseoir, mais si près d’elle le reste se serait enchaîné, et il y aurait sûrement une grosse dispute, et peut-être qu’elle serait partie…
Je secouai la tête pour faire fuir mes sombres pensées et allai réveiller Ludovic. Il dormait par terre, devant la télé qui marchait toujours. Je souris en remarquant que nous nous étions tous deux endormis de la même façon. Nous étions peut-être finalement père et fils…

-Ludovic ! Mon petit, c’est l’heure…
-MHH… Veux pas me lever…
-On va se balader ! Voir le gros chien...

Ludovic se leva en sursaut sous mes yeux malicieux, puis éteignit la télévision. J’allai lui faire prendre une douche puis l’aida à s’habiller.
Nous sortîmes rejoindre Mélanie.

-Mélanie, appela Ludovic. Tu viens te balader ?
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MessageSujet: Re: Max Edwards (pas fini)   Max Edwards (pas fini) Icon_minitimeMer 16 Avr - 14:48

Où est-ce que tu trouve toute cette inspiration cyclops

C'est génial, ze veux une suite !

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MessageSujet: Re: Max Edwards (pas fini)   Max Edwards (pas fini) Icon_minitimeMer 16 Avr - 16:00

j'aime beaucoup ton histoire!!!
je suis déçue sur une seule chose:ont accède a l'élément perturbateur dès le premier paragraphe.Tu aurais peux être dûe nous laissée "macérés" un peut non?
sinon,je te félicites!Bravoo!!
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MessageSujet: Re: Max Edwards (pas fini)   Max Edwards (pas fini) Icon_minitimeVen 18 Avr - 18:38

Ouah !! Embarassed non réellement je suis super émue... Jje m'attendais pas du tout à ce que quelqu'un la lise lol.
Et encore moins à vous entendre dire que C'EST BIEN !! J'y crois pas, c'est super sympa, ça me donne super envie de continuer !!

Merci Clo, tu penses que je devrais rectifier le début ??
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MessageSujet: Re: Max Edwards (pas fini)   Max Edwards (pas fini) Icon_minitimeVen 18 Avr - 18:54

Pour quand le suiteuhhhhhhhhhhhhhhhh

Les fans réclamment la suite !!!

Et moi je trouve le début G-E-N-I-A-L !!!!!
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MessageSujet: Re: Max Edwards (pas fini)   Max Edwards (pas fini) Icon_minitimeVen 18 Avr - 19:00

Mici Cassy. Et pardon pour le malentendu sur the play horse. Même si je sais que ce n'est pas ma faute...
J'espère la continuer bientôt^^
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